Le Murmure de l'ogre
Valentin Musso
Seuil, 2012
427 pages
Résumé : Nice, 1922. Deux prostituées sont assassinées, le crâne rasé et le corps recouvert d'étranges symboles. Bientôt, ce sont des enfants qui disparaissent et qui sont retrouvés égorgés aux quatre coins de la ville dans une mise en scène macabre. Louis Forestier, un commissaire des brigades mobiles créées par Clemenceau, se lance sur les traces de celui que les journaux ont surnommé "l'Ogre". Il est épaulé par Frédéric Berthellon, un spécialiste des pathologies mentales de l'hôpital Sainte-Anne venu exprès de Paris, et par Raphaël Mathesson, un richissime érudit, aviateur à ses heures perdues. Très vite, ils découvrent que le tueur observe un rituel inspiré de récits de l'Antiquité sur la descente des mortels dans le monde des Enfers. L'affaire prend une dimension nouvelle quand le fils d'un millionnaire américain est enlevé par le tueur. Le compte à rebours commence: des ruelles miséreuses du vieux Nice aux luxueuses villas des hivernants, chaque indice est interprété pour tenter de saisir les motivations de l'Ogre, et de remonter sa piste.
Mon avis
Voici un roman policier que je qualifierai d'époustouflant. Nous suivons une enquête sur un tueur en série dans les années 20. L'enquête est menée par les brigades mobiles de Clémenceau, connues aussi sous le nom de brigades du Tigre. Louis dirige les brigades mobiles de Nice. Il fait appel à son ami psychiâtre Frédéric, à qui il demande de l'aide pour établir, ce que l'on appellera plus tard un profil du suspect. Demande, tout d'abord déroutante pour cet homme qui ne comprend pas comment étudié un "cas" sans avoir la personne devant lui. Cependant, Frédéric passera très rapidement outre ce problème et s'avérera d'une aide énorme pour l'enquête. L'auteur nous montre les balbutiements des enquêtes mordernes avec, donc le profilage, mais aussi les recherchres d'empruntes dans des fichiers manuels (recherches fastidieuses).
Ce roman est très prenant. L'enquête rebondit régulièrement. Les enquêteurs font face à de nombreuses fausses pistes.
La révélation finale fait office de coup de point. Elle éclaire l'expression : "l'effet papillon" de façon dramatique.
En conclusion : un très très bon polar historique.